Samir @Facebook 09 novembre 2019
Je vous invite à parcourir, plus bas dans cet article, de belles photos de pancartes prises lors des récentes manifestations des algériens pour la démocratie dans le pays. Celles de la 38ème semaine du Harak. La révolution populaire en cours dans notre pays.
Tout est dit n’est-ce pas? :). Personnellement je n’en reviens pas que la lucidité politique et la clarté dans les messages soient aussi grandes. Le Harak n’a pas besoin de représentants au final, il est à lui tout seul un véritable programme fondateur visant à faire passer notre pays de la dictature à la démocratie véritable.
Les objectifs à atteindre et les revendications populaires sont clairement énoncées et relèvent des aspirations légitimes du peuple algérien à une vie politique digne garantissant le minimum démocratique auquel aspirent tous les peuples du monde.
Le régime en place est totalement mis hors circuit par cette démarche pacifique, lucide et massive. Il faudra continuer ainsi, à mon sens, et toujours plus fort jusqu’à son départ (« jusqu’au bout » comme il a dit lui).
A charge pour tout un chacun de contribuer au mieux à alimenter sans cesse le Harak pour maintenir la pression sur le décideur et le ramener à la raison avant que cela ne soit trop tard pour tout le monde. C’est cela l’enjeu principal de la phase actuelle du mouvement populaire. Acculer le régime et l’obliger à jeter l’éponge sans nécessairement passer par la case de la violence. Diversifier les moyens d’action pacifiques comme par exemple afficher systématiquement la rupture avec ses décisions et orientations.
La phase de transition
Le régime ne tiendra pas longtemps si le peuple continue à le boycotter activement et sévèrement. Et une fois déclenchée la période de transition, et pas avant, se mettront alors en place des institutions provisoires visant à encadrer cette période qui permettra à tous les algériens de s’exprimer et de s’organiser en vue d’une participation à la construction de cet Etat algérien légitime tant revendiqué (et de quelle manière!) par la rue et le Harak.
Aussi, la façon de mettre en place ces institutions provisoires devrait être prise très au sérieux. A chaque étape ses exigences et ses impératifs, n’est ce pas.
La phase de transition vise à garantir un passage d’une situation à une autre de la meilleure manière qui soit. Notre pays doit absolument éviter , entre autres, les dérapages sécuritaires et les pièges habituels de la contre révolution.
Ces institutions doivent être mises en place de sorte à être une véritable démarche de refondation du système politique du pays, inclusive et moderne. Tout le monde doit se sentir concerné et chacun doit trouver sa place dans ce processus. La sagesse et la modération doit être la règle suprême durant cette phase, et cela est valable pour tout le monde. Les extrêmes ont le droit d’exister mais ils ne doivent absolument pas occuper le centre des enjeux. Un piège parmi d’autres qu’il faudra éviter. D’où l’autre nécessité qui consiste à être radical dans la rupture avec l’ancien système, celui qui a plongé le pays dans la situation très difficile actuelle. Les personnalités qui auront la charge de cette gestion de phase très délicate doivent être à la hauteur des attentes du peuple. Il n’y aura pas de place à l’amateurisme ou à l’aventurisme politiques.
La réussite de cette phase importante consiste à mettre en place un processus qui donnera en bout de course les premières élections légitimes fruits du Harak. Les algériens reprendront alors la main sur la situation politique dans un cadre démocratique remettant au centre du pouvoir le citoyen ainsi libéré des contraintes de la dictature subie depuis 1962. C’est cela la revendication principale clairement affichée par le Harak sur tout le territoire national et par quasiment tous les manifestants.
