juin 10, 2021
1 min read

Algérie. Acharnement policier et judiciaire sur le hirak

Des manifestants face aux forces antiémeute lors d’une marche du hirak, le 7 mai, à Alger. Anis Belghoul/AP/Sipa
Des manifestants face aux forces antiémeute lors d’une marche du hirak, le 7 mai, à Alger. Anis Belghoul/AP/Sipa

Mardi 8 Juin 2021Nadjib Touaibia

La répression s’intensifie à l’approche du 12 juin, date des législatives. Empêché dans la capitale, le mouvement de contestation se poursuit en Kabylie. Les partis d’opposition appellent au boycott tandis que les islamistes se promettent une victoire historique.

Deux cent quatorze ! C’est le nombre, impressionnant, de détenus d’opinion qui végètent en prison. Police et justice frappent fort à l’approche des législatives, dans le brouhaha d’une campagne sans éclat, marquée par les propositions fantaisistes de candidats « indépendants », novices en politique, et par l’agitation des islamistes, promis à un raz-de-marée. Le hirak n’a plus droit de cité au cœur d’Alger depuis trois vendredis consécutifs. Les forces antiémeute investissent le centre-ville et les accès des grandes artères au petit matin. Elles ciblent en priorité les journalistes rapporteurs d’images et les activistes déjà identifiés. Il faut étouffer la source des réseaux sociaux et briser l’élan des porte-voix. Arrestations, gardes à vue, comparutions devant le procureur… une machine se met alors en marche pour tuer dans l’œuf le rassemblement.

Des chefs d’inculpation ahurissants

Le hirak demeure cependant autorisé en Kabylie, à Tizi-Ouzou et à Béjaïa. Dans la capitale, le mouvement est soumis à autorisation préalable, chose impossible en raison de l’absence de structure pilote et de leaders reconnus.

D’autres hirakistes, des jeunes pour l’essentiel, sont interpellés un peu partout sur le territoire. Ils ont en commun d’avoir fréquemment participé aux manifestations et, surtout, de s’être exprimés sur les réseaux sociaux. La grande majorité est sous le coup de chefs d’inculpation ahurissants – « atteinte à l’intérêt —, ou à l’unité —, national », « incitation à des attroupements non armés ».

La suite sur https://www.humanite.fr/algerie-acharnement-policier-et-judiciaire-sur-le-hirak-709937

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

الصحفي الاستقصائي أمير دزاد يبدع فنيا!

Article suivant

لهذا الحراك والتغيير بالجزائر في صالح الجيش

Latest from Blog

De quoi l’Algérie de Tebboune est-elle le nom ?

Le 8 mai 1945 et le 11 décembre 1960, deux dates symboliques dans la construction de notre conscience nationale populaire. En ces jours, le peuple algérien, pacifiquement, s’est soulevé contre le colonialisme

BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?

Par Abbes Hamadene 04 septembre 2024 Il est bien connu que Le pouvoir algérien s’appuie sur une base sociale minoritaire dans la société constituée dans sa grande majorité de ses clientèles habituelles
Aller àTop