M. M., Le Quotidien d’Oran, 28 avril 2021
Sur les 2.771 répondants algériens, parmi les 209.000 personnes interrogées, dans une étude menée dans 190 pays, 83% ont exprimé le souhait d’une mobilité à l’international, selon un communiqué d’Emploitic relatif à une étude sur la «Mobilité et priorités des Talents en 2021» qui a pour objectif de «déterminer les ambitions de mobilité des travailleurs, ainsi que leurs priorités professionnelles».
La partie algérienne de l’étude consacrée à la «Mobilité et priorités des Talents en 2021» a été réalisée par Emploitic, site de recrutement algérien, en collaboration avec Boston Consulting Group BCG, cabinet international de conseil en stratégie, et The Network, le réseau mondial des plus grands sites de recrutement.
«L’Algérie a compté 2771 répondants, âgés entre 21 et 50 ans, d’un niveau universitaire et plus, et occupant des fonctions dans différentes spécialités», précise Emploitic. Parmi eux, «83% aspirent à une mobilité internationale, même dans le contexte de crise, contre une moyenne de 50% à l’échelle mondiale et 71% en comparaison aux autres pays africains», ajoute le document.
Par métiers, ils ont «100% des Algériens répondants» aux profils de «digitalisation et automatisation» à déclarer «aspirer à l’exploration de nouveaux horizons à l’international». «Pour les métiers de Consulting, de Recherche scientifique et de Marketing & Communication, le taux de réponse est de 90%. Quant au métier des services, nous notons un taux de réponse de 71%», selon les résultats de l’étude annoncés par Emploitic.
Attractivité pour les étrangers : L’Algérie gagne des places
Si la plupart des Algériens participant à cette étude ont exprimé le souhait de s’expatrier, les résultats à l’international de cette étude montrent une «attractivité de l’Algérie en tant que destination offrant de multiples opportunités professionnelles». «L’Algérie est classée 65ème pays le plus attractif sur les 190 pays participants. Elle a gagné plusieurs places comparé à 2018, où elle était classée 83ème et 114ème en 2014», affirme le document. «Parmi les pays dont les répondants sont les plus intéressés par une opportunité professionnelle en Algérie», l’étude classe 5 pays par ordre décroissant du nombre de réponses : «la Tunisie, la Syrie, le Bénin, l’Irak et la Lituanie». Par ailleurs, «61% des Algériens ayant répondu au sondage ont adopté un mode combinant le télétravail et le présentiel». Quant aux «préférences professionnelles» des 83% des répondant algériens souhaitant s’expatrier, «l’apprentissage et le développement des compétences ainsi que la bonne entente avec les collègues restent au cœur des priorités», suivies respectivement de «l’évolution de carrière, la sécurité professionnelle, l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, la créativité et l’innovation», note encore le communiqué d’Emploitic.
Aussi, 78% des répondants algériens «déclarent refuser de travailler dans une entreprise qui n’est pas éco-citoyenne» et 85% d’entre eux «n’intègreraient pas une entreprise allant à l’encontre de leurs valeurs de diversité et d’inclusion».
79% prêts à «changer de métier»
«La crise sanitaire ayant fragilisé le marché de l’emploi mondial, le souci des travailleurs était de maintenir leur employabilité. La reconversion professionnelle était donc perçue comme une alternative afin de parer au chômage». Ainsi, «79% des travailleurs algériens interrogés sont prêts à changer de métier et se donnent les moyens pour y parvenir, car 72% d’entre eux déclarent avoir consacré beaucoup de temps à la formation et au développement de leurs compétences», lit-on dans l’étude. Dans le «Top3 des métiers vers lesquels les Algériens sondés veulent se diriger», on retrouve : le Marketing & Communication, la Digitalisation & Automatisation et le Consulting.
A noter aussi que «les personnes ayant le plus envisagé de se reconvertir professionnellement sont celles dont les secteurs d’activité ont été les plus touchés par la crise sanitaire» et «celles qui se sont concentrées le plus sur le développement de leurs compétences», affirme encore Emploitic, citant des secteurs comme «les médias, le tourisme et la distribution». «Se sont également consacrés à la formation, les employés exerçant dans les métiers de la digitalisation, de la santé, de l’IT et de la Communication», ajoute l’étude qui précise que 62% ont choisi «l’autoformation», 61% pour la «formation en cours d’emploi», 44% ont opté pour la «formation en ligne», et 42% auprès «d’organismes de formation traditionnels».