mouvement de grève nationale des lycéens
janvier 22, 2025
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Les lycéens et lycéennes montrent la voie d’une vraie réforme

Samir Larabi – Journaliste – In Facebook 22 01 2025

En ce mois de janvier 2025 un vent de contestation souffle dans le secteur de l’éducation nationale. Les premiers contestataires étaient le personnel de l’éducation nationale outrés par les nouveaux statuts du secteur de l’éducation, jugés en deçà des attentes de l’ensemble des travailleurs de l’Education. La précarité sociale des travailleurs de l’éducation, la dégradation des conditions de travail et la surcharge des classes sont devenues à la longue insupportables, et ce, malgré l’embellie financière du pays. En effet, le gouvernement actuel s’inscrit presque dans la logique des gouvernements précédents basée sur une certaine austérité amorcée depuis 2013.

Mais le fait le plus marquant et le plus visible, c’est le mouvement de grève nationale des lycéens et une partie des collégiens. Certes sans direction, mais il demeure homogène de par ses revendications et ses modes opératoires. Ces derniers sont unanimes sur la question de l’allègement des programmes scolaires. Une revendication légitime et résiliente de la part de ces jeunes lycéens, notamment ceux en classes d’examens. La pression des volumes horaires, du nombre de matières et celles des parents pèsent lourdement sur le quotidien des apprenants. En effet, nos écoles se sont transformées en usines et les savoirs sont transmis sur un fond « Tayloriste », c’est-à-dire comme les chaines de production dans les usines.

Le mouvement de contestation des lycéens et les problématiques posées remettent en cause de facto le système éducatif et l’approche par compétences appliquée depuis des années. Sur le terrain, nos élèves n’ont pas les moyens matériels et didactiques nécessaires pour arriver aux résultats escomptés. Les classes surchargées sont devenues un cauchemard pour les enseignats.es et les parents se sont transformés en enseignants a domicile sans avoir les compétences requises. Cerise sur le gâteau on accable les élèves avec les cours de soutiens.

Face à cette situation, certains se sont précipités dés le premier jour à accuser ces élèves contestataires d’être manipulés par des officines occultes. A chaque fois ils invoquent la théorie du complot pour criminaliser tous les mouvements de contestation. C’est le cas des associations des parents d’élèves qui alimentent ces thèses complotistes. Les déclarations insensées de ces carriéristes qui ne sont plus parents d’élèves pour rappel, sont plutôt dans une posture d’économie de réflexion et de « ménopause » intellectuelle. Ils sont loin des angoisses de nos enfants et de leurs attentes.

Les lycéens et la communauté éducatives à besoin d’un vrai projet pour l’école algérienne et des moyens importants pour relever les défis des retards cumulés depuis des années. Nous ne pouvons pas continuer a tourner le dos a la précarité sociale du personnel de l’éducation , a la formation de qualité des enseignants, au manque de moyens dans nos institutions scolaires et aux méthodes obsolètes appliqués, pour ne citer que ces aspects.

Certes l’école n’est pas neutre, mais elle doit mettre le développement du savoir et du savoir critique au cœur des objectifs à atteindre. Une école de qualité et ouverte a tous les enfants du peuple, sans ségrégation de classe ou spatiale. Elle doit être également arrimée à la construction d’une société de progrès, de développement et d’une véritable société démocratique.

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