La délégation s’est rendue à pied jusqu’à l’hôtel du Parc, devenu une résidence privée sur laquelle elle souhaiterait voir apposer une plaque commémorative. Photo Le DL/A.B.
André BOEUF – 20 mars 2023 – Le Dauphiné Libéré
Ce week-end des 18 et 19 mars aura été marqué dans la cité thermale par deux événements en lien avec les accords d’Évian.
Le premier a eu lieu samedi, avec, pour la seconde fois, le retour d’une délégation non officielle, composée d’une quarantaine de représentants du peuple algérien, venue des quatre coins de l’Europe. Ils s’étaient donné rendez-vous à Évian pour célébrer l’anniversaire de la signature des accords d’Évian, le 18 mars 1962, 61 ans après.
Trois temps forts auront marqué cette matinée. Le premier, en mairie, où la délégation a été accueillie par la maire, Josiane Lei. Le représentant de la délégation, Mahmoud Senadji, a dit regretter que les accords d’Évian, qui figurent dans les livres d’histoire, ne soient
pas visibles dans l’espace évianais. Et de s’appuyer à cet effet sur l’expression de l’historien Pierre Nora : “Si la mémoire divise, l’histoire rassemble”. Il a remis officiellement à Josiane Lei une lettre co-signée avec Nora Bekkouche demandant au conseil municipal, au nom
de l’Algérie du peuple, que figure en bonne place, sur les lieux même de la signature, une plaque commémorative qui marquerait et expliquerait ce lieu de mémoire qui symbolise cet événement.
« Nous sommes conscients, a-t-il dit, que le sujet fait débat, mais si le conseil donne son accord, l’histoire témoignera de cette juste décision ». Josiane Lei s’est engagée à présenter cette requête à son conseil municipal.
Le deuxième temps fort s’est déroulé à quelques mètres de la mairie, au pied de la plaque symbolisant l’assassinat de Camille Blanc, ancien maire d’Évian. La délégation a déposé un bouquet pour saluer la mémoire de celui qui, en homme de paix, mit sa ville à disposition pour la signature des accords.
Le troisième temps fort était une sorte de pèlerinage qui a conduit la délégation, à pied toujours et en compagnie de Josiane Lei, jusqu’à l’hôtel du parc, où furent signés les accords d’Évian.
André BOEUF