Par Lahouari Addi @ Facebook 06 12 2019
Refus caractérisé d’obéissance au chef suprême des armées.
Face au refus de l’Etat-Major d’annuler l’élection prévue le 12 décembre, la colère est montée d’un cran ce vendredi 42. Les manifestants appellent désormais à une grève générale à partir du dimanche 8 décembre.
Le bras de fer est engagé entre Gaid Salah et des millions de citoyens qui exigent l’enracinement de l’autorité publique dans la légitimité électorale. Ce bras de fer est politique mais soulève aussi un problème d’ordre constitutionnel. La constitution stipule que le président est le chef suprême des forces armées.
Mais le mandat de ce président s’est arrêté le 9 juillet 2019. Par conséquent, le chef suprême des forces armées est le peuple qui manifeste par centaines de milliers dans les rues chaque semaine. En continuant d’ignorer la demande de son supérieur hiérarchique, le général Gaid Salah se met en état d’insubordination caractérisée devant son chef constitutionnel.
Il s’expose à des sanctions prévues par le code militaire. En est-il conscient?