Par Yahia Bounouar @Facebook le 09/007/2020
La fabrication de l’ennemi et les idiots utiles.
La fabrication d’un ennemi est vieille comme le monde. Tous les régimes politiques qui ne disposent pas de véritable assise populaire ou qui sont rejetés par la majorité de leurs peuples recourent à la stratégie de fabrication d’un ennemi intérieur. Depuis le 22 février 2019, Gaid Salah et son équipe de pieds nickelés ont lancé la première tentative en ciblant la Kabylie. Depuis le retour aux affaires des toufikistes, c’est sa formule qui est reprise; agiter le bourourou islamiste. Comme à l’intérieur du pays les islamistes ne sont pas tombés dans le panneau et ont participé aux marches en tant que citoyens, les toufikistes, menés par Chafik Mesbah, tentent de se rattraper en ciblant le mouvement Rachad dont les dirigeants s’expriment depuis l’extérieur.
La tactique est simple : agiter l’épouvantail pour diviser et surtout éloigner les gens du Hirak.
C’est de bonne guerre même si ils n’y arriveront pas, le peuple d’après le 22 février n’est pas celui d’avant.
Mais les toufikistes vont plus loin en lâchant leurs chiens qui tentent de coller l’étiquette Rachad à des nombreux militants autonomes pour discréditer leurs actions et leurs discours. Là encore, peine perdue, ils n’y arriveront pas parce que nous les combattrons.
Certains, portés par la haine des islamistes, c’est leur droits, participent à cette stratégie, et se rendent consciemment ou pas complices de Chafik Mesbah et de sa tentative de casser le Hirak.
Il n’est pas question dans ce propos d’interdire la critique ni même le débat idéologique, qui doivent avoir lieu même en pleine révolution mais sereinement, tranquillement, argument contre argument. Il s’agit de dire que les généralisations ce n’est pas de la critique, que de coller sciemment des fausses étiquettes n’est pas de la critique et que participer aux cotés du régime à la fabrication de son ennemi, ce n’est pas de la critique mais encore une fois de la complicité. C’est rendre au régime un immense service.
Révolution versus contre-révolution.
Nahnou lakoum bilmirsad