Par Yahia Bounouar in Facebook 10 juin 2019
Quand on voit ce qui se passe à Djanet et à Illizi, on comprend qu’il n’y a pas d’état au sens moderne du terme. Comme il n’y a pas de milliards à distribuer aux copains et aux coquins, le téléphone n’a pas sonné pour Djanet, ni pour Illizi. C’est loin Djanet, c’est loin Illizi, trop loin pour les médias aux bottes, très loin pour l’oligarchie qui s’empiffrent de milliards, trop loin pour les généraux fonctionnaires qui donnent des ordres à partir des bureaux feutrés des Tagarins.
Djanet et Illizi révèlent non seulement l’incompétence totale ambiante des responsables algériens, civils et militaires mais aussi et surtout, leurs incuries et leurs irresponsabilités. Ces gens sont indignes de diriger un tel pays.
Assis sur des milliards de dollars, coincés dans des représentations des années 70, impuissants à comprendre le temps présent et encore moins les contraintes du futur, ils se complaisent dans leur mégalomanie délirante. Ils se répètent en boucle leurs propres mensonges à longueurs de médias et finissent par y croire eux-mêmes.
Les zawalliyas, de Djanet et d’Illizi, n’intéressent pas le pouvoir central corrompu jusqu’à l’os. Il pompe le gaz qui se trouve sous leurs pieds, sous leurs habitations détruites, sous leurs routes défoncées pour se prélasser dans la soie et la luxure au Club des Pins et dans les quartiers chic d’Alger et se moquent comme d’une guigne des habitants de Djanet et d’Illizi.
Bouteflika n’est plus, Said est en prison mais les mêmes voyous qui font maintenant allégeance au commandement militaire perpétuent les mêmes pratiques.
Ces voyous présents aussi bien dans les institutions civiles et militaires, relais de l’oligarchie qui bénéficiaient de la protection de la i3ssaba bouteflikienne, sont protégés aujourd’hui par la i3ssaba militaire.
Seule la poursuite et l’amplification de la révolution pacifique permettront d’en finir définitivement avec ce régime dans tous ses aspects, civils, militaire et oligarchique.