Au changement radical prôné par la Révolution populaire, répond un « changement dans la continuité » du régime illégitime et une répression aveugle.
Il est clair, comme nous l’avons dit depuis le début que le gang fort du moment s’est débarrassé de son rival en surfant sur la Révolution populaire. Il ne s’agit pas pour lui de remettre le pouvoir au peuple et de s’incliner devant l’exigence populaire du changement radical du système politique, mais d’assurer, selon sa propre feuille de route, un «changement dans la continuité».
Comme nous l’observons depuis le début de la Révolution populaire et après le coup d’Etat contre Bouteflika le 2 avril, rien n’a changé. Les partis de la mangeoire ont repris du service. Les visages honnis sont réapparus. Le régime a imposé une élection présidentielle à la Naegelen, en parachutant un «président» désigné par l’oligarchie, puis il a concocté une «Constitution» sur mesure, boycottée par les 3/4 des électeurs. Il désignera bientôt une nouvelle Chambre Nationale d’Enregistrement et c’est ainsi que le système se perpétuera jusqu’à la prochaine crise en son sein.
Entretemps, le pays est entrain de plonger dans une très grave crise politique de légitimité du pouvoir qui risque d’assombrir sérieusement, à Dieu Ne Plaise, son avenir.
Salah-Eddine SIDHOUM.
28 avril 2021 @Facebook