Nous avons repris le 2 février dernier, dans un article du site Europalestine (https://europalestine.com/2024/02/02/collaboration-avec-israel-lhypocrisie-arabo-turque/) des données communiquées par la base de données de l’ONU et la Banque Mondiales sur le commerce entre différents pays arabes (et la Turquie) et Israël. Ces chiffres ont largement circulé sur le net[1] et n’ont, à notre connaissance pas fait l’objet de contestations ou de remise en cause.
En ce qui concerne l’Algérie, les chiffres qui ont été communiqués par ces institutions, font état d’un montant de 21,38 millions de dollars d’exportations algériennes vers Israël en 2022. Ces chiffres ont surpris nombre d’observateurs qui, connaissant la position traditionnelle de soutien clair et sans réserve de l’Algérie au peuple palestinien, n’ont pas manqué d’exprimer leur perplexité.
Mais après consultation d’experts, il s’avère que ces données, en ce qui concerne l’Algérie, ne résultent pas d’échanges bilatéraux mais d’un commerce triangulaire. Ces sources algériennes confirment qu’il ne peut exister aucun échange direct ni commerce bilatéral entre l’Algérie et Israël. Les contraintes réglementaires et techniques en Algérie rendent matériellement impossible toute transaction avec ce pays.
Les chiffres communiqués par la Banque Mondiale et les Nations Unies proviennent de déclarations financières et douanières transmises par chacun des pays membres de ces institutions. Dans le cas précis des données relatives aux marchandises algériennes il s’agirait essentiellement d’exportations d’hélium impliquant des tierces parties qui achètent ce gaz à l’Algérie et en revendent une partie à des industriels israéliens.
La précision était nécessaire
[1] Notamment : https://tradingeconomics.com/israel/imports/algeria
CAPJPO-Europalestine