Par Maître Noureddine Ahmine. In Facebook 20 avril 2019
La révolution du sourire et ses effets
Parler des élections présidentielles avant la mise en place d’une nouvelle constitution émanant d’une assemblée constituante, pour un pays comme l’Algérie, relève d’un deuxième assassinat de la République, après celui de 1962 qui a été précédé par un viol constitutionnel perpétré par l’armée des frontière à sa tête , le groupe d’« Oujda ».
« Personne ne peut oublier le souvenir du 1er président du GPRA dans sa lettre de démission du 14 août 1963, considérant que la souveraineté populaire avait été violée dans un cinéma d’Alger par l’adoption d’une constitution par les cadres du parti unique avant d’être soumise à l’assemblée constituante, pourtant spécialement élue pour élaborer une constitution. » Khalfa Mammeri, entretien, journal liberté
Pour rappel, le 8 septembre 1963 une constitution a été adoptée par référendum, proposée par Ahmed Ben Bella à des délégués réunis au cinéma Majestic (l’actuel cinéma Atlas). Une forfaiture qui a poussé Ferhat Abbas à démissionner de la présidence de l’Assemblée constituante. Car avant cette forfaiture il y avait une assemblée constituante qui avait été élue et qui avait pour mission l’élaboration d’une constitution par les élus du peuple.
Pour un Etat, pour une nation, repartir sur des fondements solides constitue une condition sine qua non pour réussir une refondation de l’Etat et garantir ainsi sa pérennité, à travers des garde-fous inébranlables.
Le soulèvement du peuple algérien, provoquant une vraie révolution à laquelle le monde entier assiste avec admiration, ne pourra être interprété que par son besoin de s‘inscrire dans l’histoire qui fait avancer l’humanité. Pour y parvenir, il n’y a qu’une voie, celle de la refondation de l’Etat. Les énormes sacrifices du peuple algérien depuis la nuit du temps, méritent de le placer à l’avant-garde des peuples du monde pour faire avancer davantage l’humanité.