Samir 18 mai 2019
Je viens de prendre connaissance du communiqué signé par Ali Yahia Abdenour, Rachid Ben Yelles et Taleb El Ibrahimi.
Je pense qu’il sera possible d’organiser une période de transition conduite par exemple par des personnalités de la scène politique algérienne comme celles qui ont signé ce communiqué.
Ces trois là n’ont en principe pas de liens avec les clans en bagarre au sein même du régime, ils sont d’une sagesse et d’une capacité politique largement suffisante pour conduire ce genre de processus, et à trois, ils représentent au final les trois grandes familles idéologiques qui composent la société algérienne. Les conservateurs, les patriotes (wataniyines) et les libéraux ou les « démocrates » comme on dit.
Rajouter à cela que Ben Yelles lui-même est un ancien général qui pourrait prendre au sérieux les intérêts de l’institution militaire, puisque c’est avec le commandement de celle-ci qu’il s’agira de négocier la suite des événements, c’est à dire son retrait de l’action politique et sociale dans notre pays.
Ce présidium pourrait nommer un gouvernement provisoire et autres institutions de transition, en accord avec le mouvement populaire. Ce dernier devrait impérativement aussi participer activement au processus, via une représentation large de la société, une structure devrait être dégagée à cet effet et en vue de la période de transition. On pourrait appeler ça, « comité populaire pour la protection de la révolution » par exemple.
A noter aussi que tout cela nécessite un sérieux maximum de la part de tout le monde. Rien ne doit être considéré à la légère. Réussir une transition vers un véritable Etat de droit nécessite des gens à la hauteur des enjeux du moment.
Toutes les tentatives d’instrumentalisation du mouvement ou d’hégémonie sur celui-ci conduira inéluctablement vers la faillite et vers l’inconnu, à dieu ne plaise.
Le compromis doit être autour de fondamentaux qui garantiront la réussite du processus, et tout cela est bien sûr possible, si le commandement de l’armée acceptait de jouer le jeu du retrait définitif et effectif du champs politique.
Pendant la transition, il s’agira de lui faire lâcher progressivement et de manière consentie les leviers du pouvoir les plus importants pour les rendre aux instances provisoires, ce qui permettra d’aller de l’avant d’une manière certaine et rassurante pour toutes les parties, sans pièges ni dangers pour l’avenir.
Bien sur que ceci n’est qu’un point de vue, les trois personnalités citées plus haut pourraient être choisies autrement, mais la réussite de cette transition tant souhaitée et tellement nécessaire ne pourra pas faire l’économie des fondamentaux que j’ai essayé de rappeler brièvement ci-dessus.
Votre point de vue est le bienvenu bien sûr 🙂