Les images démentent le communiqué de la Police niant avoir fait usage de grenades lacrymogènes dans le tunnel des facultés à Alger
Par Irzazen 13 avril 2019
A Alger, ce vendredi 12 avril jour de la 8ème manifestation hebdomadaire organisée contre le système politique dirigeant en Algérie, la police a fait usage par endroits d’armes à balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestations. Ceci a notamment causé une indignation générale en plus des blessés enregistrés à Alger.
Les témoignages largement diffusés sur les réseaux sociaux ont montré les interventions de la police, notamment l’attaque au lacrymogène à l’intérieur même du tunnel des facultés au centre d’Alger.
Un acte de répression qui aurait pu causer de graves dégâts contre des manifestants de tous âges se trouvant par centaines dans le tunnel au moment de l’intervention de la police.
Cette dernière a diffusé un communiqué officiel sur sa page facebook niant l’usage de gaz en direction du tunnel alors que les nombreux témoignages l’affirment. « C’est un acte volontairement criminel! » ont crié des témoins ayant assisté à la chose. Les observateurs et militants politiques de tous bords ont aussi interpellé le pouvoir en place contre ce genre de dérives irresponsables face à des manifestations qui n’ont absolument rien à se reprocher du point de vue du respect de l’ordre public.
« Que recherchent ceux qui ont lâchement réprimé mardi dernier nos étudiants et hier, femmes et enfants dans le tunnel des Facultés? » s’est demandé un militant des droits de l’homme sur sa page facebook.
A la fin de la journée il a été signalé plusieurs blessés notamment à Alger par balles en caoutchouc ou par des tirs tendus ou asphyxiés par des
grenades lacrymogènes.
Témoignages:
A la minute 4:38 sur la vidéo ci-dessous, il est aisément démontré que les tirs de grenades lacrymogènes visaient directement l’intérieur du tunnel. Les allées de la faculté centrale se trouvant aux abords de l’endroit n’ont d’ailleurs pas échappé à ces tirs de la police.
Ci-dessous une autre vidéo montrant les manifestants sortir du tunnel, asphyxiés par les gaz lancés par la police.
D’autres témoignages des dégâts causés par l’intervention de la police.
Dans la presse
Le Syndical national des médecins résidents (SNMR) charge la DGSN. Dans un communiqué publié hier vendredi, il affirme avoir été « témoin », par le biais des équipes de médecins bénévoles, présents sur les lieux des manifestations et des points d’urgences, des « agissements violents et illégitimes » des forces de l’ordre en dépit du caractère pacifique de la marche.
Samir Allam TSA 13 avril 2019
LE GOUVERNEMENT BÉDOUI ENGAGÉ DANS UNE PROVOCATION CRIMINELLE À PLACE AUDIN. La révolution « silmya » des Algériens a failli connaitre un premier tournant dramatique ce vendredi à la Place Audin lorsque la police a tiré des balles en caoutchouc et des lacrymogènes dans le tunnel des facultés.
Ihsane El Kadi. maghrebemergent.info 12 avril 2019
LES MASQUES TOMBENT. Nous sommes entrés dans le tunnel des facultés en entonnant un nouveau chant : “Viva l’Algérie, yatnahaw ga3” Et vous avez ordonné qu’on lance des grenades lacrymogènes sur nos ami.e.s, leurs femmes et leurs époux, leurs parents et leurs grands-parents. Leurs frères et leurs sœurs. Et leurs enfants.
Meryem Belkaid. universitaire. huffpostmaghreb.com 13 avril 2019